3 choses à savoir sur Baptiste FURET

1. Baptiste a débuté sa formation en gestion forestière et a choisi de se spécialiser dans le commerce des produits forestiers pour maîtriser complètement la chaîne, de la forêt au produit fini.
2. Depuis son arrivée à l’Office National des Forêts (ONF) en 2018, Baptiste gère la vente de prestations et tente de répondre aux demandes croissantes des entreprises qui souhaitent contribuer à la préservation des forêts. Sa fonction implique en premier lieu l’évaluation des besoins de la forêt, la structuration de la demande en offre concrète, le filtrage des projets, la recherche de financements et le suivi des travaux. Cela se fait en binôme avec les techniciens forestiers territoriaux (ex gardes forestiers).
3. N’étant pas originaire de la région,  Baptiste y a trouvé un environnement professionnel enrichissant et des missions épanouissantes, tout en bénéficiant du soutien et du partage de connaissances de ses collègues sur le terrain.

Quelles sont les valeurs et l'objet sociétal de l'ONF ?

Les forêts incarnent un équilibre délicat où 3 piliers doivent se concilier :

• Fournir une ressource cruciale : le bois pour répondre aux demandes de notre société.
• Préserver des lieux de protection pour la biodiversité et les différentes espèces.
• Accueillir le public en forêt pour le sensibiliser aux enjeux de la forêt.

En montagne se dessine le 4ᵉ pilier : la forêt endosse naturellement le rôle de protection contre les risques naturels : rétention de la neige, contenir les torrents ou encore prévenir les chutes de blocs.

L'Office National des Forêts (ONF), guidé par le ministère de l'Agriculture, porte une nouvelle responsabilité : éveiller la conscience écologique du public en multipliant les interactions, telles que participer à des forums sur la biodiversité ou organiser des journées dédiées à la forêt.

L'ONF s'associe également à d’autres associations œuvrant pour la préservation du vivant, telles que la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Leur mission commune est de veiller sur deux espèces de 'petites chouettes de montagne'. Ces petites chouettes font leurs nids dans les troncs d'arbres morts. Ainsi s'organisent des sorties au crépuscule, pour les écouter et les recenser. Des techniciens forestiers sont formés à suivre un protocole précis et à transmettre leurs observations à la LPO.

Quelques actions concrètes menées par l'association

L'ONF gère 185 000 ha de forêts sur les deux départements de la Savoie, avec un programme annuel de plantationpour accompagner la forêt dans sa régénération.. La plantation est une action importante, mais le renouvellement de la forêt se fait principalement par régénération naturelle. Nous pouvons favoriser son développement à travers plusieurs actions, comme la mise en lumière pour que les jeunes arbres puissent se développer. . En parallèle, une mission essentielle consiste à éduquer le grand public sur les enjeux fondamentaux liés aux forêts, afin de susciter une prise de conscience collective et de promouvoir des actions en faveur du développement durable des espaces forestiers.

Une phrase pour décrire la relation de l'association avec somfy

En 2019, une violente tempête a dévasté la forêt de Magland, rasant 87 hectares d'arbres. Un événement qui marqua profondément la région. Face à cette catastrophe, un projet ambitieux de reboisement a été lancé. Un partenariat entre la commune de Magland, propriétaire des lieux, l’ONF et SOMFY a vu le jour, impliquant un budget spécifiquement alloué pour replanter 10 hectares.

Depuis 2022 ce partenariat a connu ses premières missions solidaires avec le reboisement actif de 1,7 hectare par les salariés de SOMFY, aboutissant à la mise en terre de 1850 plants répartis sur deux parcelles. Au-delà de la plantation, l'engagement de SOMFY s'inscrit dans la durée avec l'entretien des parcelles par ses salariés jusqu'à 2025 pour assurer la croissance optimale des plants.

Le projet de l'année

La crise sylvicole actuelle est marquée par une urgence alarmante : les épicéas sont la proie d'un insecte ravageur, le scolyte. Cet insecte s'attaque à l'écorce, affaiblit les arbres, et se multiplie à une vitesse fulgurante. Les épicéas, déjà malmenés par des périodes de sécheresse répétées et des vagues de chaleur intenses, perdent leurs moyens de défense naturels, menant à des mortalités de masse. Ce bois mort augmente le risque d'incendie, une inquiétude qui s'intensifie à la fin de l'hiver et soulève des questions sur l'été à venir.

L'éradication du scolyte est compromise par la surabondance des insectes et l'accélération de leurs cycles de reproduction, accentuée par l'absence de périodes de gel sévères. Les épicéas situés sous une certaine altitude, entre 1000 et 1400 mètres, excepté dans des conditions particulières comme les versants nord, sont destinés à disparaître, ne pouvant survivre dans ce climat devenu trop chaud.

Face à cette crise, trois actions stratégiques sont prioritaires : identifier et éliminer les foyers du ravageur pour stopper sa propagation, trouver un moyen de commercialiser le bois des arbres impactés, et enfin, encourager la régénération naturelle ou procéder à la replantation avec des essences plus résistantes aux conditions actuelles.

Baptiste souhaite conclure l'entretien avec ces mots :

« Nous tenons à vous remercier très sincèrement pour l'assistance et le soutien que vous avez apporté à la sauvegarde de notre forêt ; votre engagement a été exceptionnel. Nous sommes ravis de vous dire que 90% des jeunes arbres que vous avez replantés ont survécu. Ce qui est un excellent taux de reprise. Nous vous invitons à continuer de vous impliquer dans l'entretien des parcelles forestières de Magland, missions tout aussi importantes pour accompagner la forêt à se régénérer. »