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24 juin 2021

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Dernière ligne droite pour la semaine rétrospective des défis avec Les Foyers Matter et Simon de Cyrène

Dernière ligne droite pour la semaine rétrospective des défis avec Les Foyers Matter et Simon de Cyrène

Nous approchons de la fin de la semaine rétrospective des défis solidaires de novembre 2020 et entrons dans la dernière ligne droite… les séquences du jour avec Les Foyers Matter et Simon de Cyrène, ont résolument été tournées vers le partage et l’authenticité. Les 2 associations ont évoqué avec nous ce qu’elles ont traversé et ce qu’elles avaient mis en place suite aux défis. Elles ont surtout évoqué avec beaucoup de simplicité les difficultés auxquelles elles doivent faire face au quotidien, devant des salariés à l’écoute et impressionnés par la profondeur de leur engagement au quotidien.

Les Foyers Matter

Marc et Anne, présentent les trois ambitions fixées pour l’association : unifier, développer, pérenniser. Le focus s’été porté sur l’unification avec un réel besoin pour l’association d’unifier les pratiques sur les différents sites. Ceci pour avoir une organisation et une gouvernance qui répondent au maximum au besoin de l’association et qui soit en ligne avec le fait que le public accompagné est de plus en plus complexe. Les choses se mettent en place et la conduite du changement également, avec l’aide précieuse du cabinet E&Y par un engagement de mécénat de compétences sur les deux prochaines années.

Marc revient sur le cœur d’activité de l’association et nous redit qu’à la sortie de prison il est important de redonner de l’autonomie : les liens sociaux sont dégradés, les personnes ont peu d’expérience d’un emploi stable et souvent il n’y a plus de liens avec la famille. Le temps pour accompagner les ex-détenus est souvent plus long que ce que l’on pense. Une réalité s’est imposée à l’association, difficile pour les salariés et les bénévoles, mais pourtant vraie « on ne peut malheureusement pas aider tout le monde ». La nécessité est donc, dès l’entrée dans le dispositif, de mieux discerner les gens qui ont vraiment l’envie et la motivation de « s’en sortir » et d’améliorer leur vie . Un engagement écrit des bénéficiaires semble alors nécessaire pour qu’ils s’impliquent également plus dans le dispositif d’aide. Marc dit alors que l’association est passée « d’humaniste utopiste à humaniste pragmatique ». Parmi les bonnes nouvelles, le recrutement d’une nouvelle responsable de programme pour le programme « Devenir », dotée d’un Master en Criminologie et la mise en place d’un CRM pour une meilleure fiabilité des données. Des actions très concrètes ont également été mises en place : « les clés de l’atelier » pour apprendre à prendre soin de son appartement et « mobilité pour tous » pour pouvoir passer le code et le permis. Pour sensibiliser à la cause des Foyers Matter, une réalisatrice a suivi pendant un an un compagnon. Son objectif : démontrer les difficultés des personnes qui sortent de prison sans accompagnement et à quel point elles ont besoin de pouvoir reprendre une vie ordinaire et citoyenne. Le film s’appelle « Après les murs » et peut être regarder sur le site de l’association. Anne précise une statistique édifiante : « 63% des gens récidivent dans les 5 ans s’ils n’ont pas été accompagnés » et souligne que les publics accueillis demandent de plus en plus d’attention dans un monde qui n’est pas naturellement solidaire. La question de l’accompagnement et de l’engagement est cruciale.

Le défi des Foyers Matter était le suivant : « Définir les aptitudes et compétences nécessaires à un retour vers l'emploi de personnes en grande fragilité sociale, puis imaginer les formats requis pour y parvenir. » Comme l’ont dit Marc et Anne, ils sont « en plein dedans » avec pour questions centrales : comment arrive-t-on à rendre les bénéficiaires autonomes pour trouver un emploi ? vers quel emploi se tourner ? mais également comment accompagner les employeurs dans la prise en charge de la différence et faire en sorte que l’expérience soit un succès ? L’idéal serait d’avoir un tuteur pour chaque personne accompagnée. Une personne qui puisse « arrondir les angles », pour que cela fonctionne. Marc en a la conviction, il faut remonter à l’origine de la peine et réfléchir au sens donné à la peine dans notre société. Il apparait comme essentiel de bien annoncer, bien expliquer l’intérêt pour les personnes de s’investir dans cet accueil de la différence en interne dans les entreprises pour que ce soit porté par l’ensemble d’une organisation et non par exemple, uniquement par le dirigeant. Sur la question de « quel métier choisir ? », une piste a émergé pendant l’échange : organiser des temps pour présenter et faire connaitre des métiers, pour inspirer donner des idées, car il est bien souvent très difficile de s’orienter vers un métier. Le mécénat de compétences apparait alors comme un vrai besoin, une vraie solution, pour aider l’association dans son accompagnement vers l’emploi. Marc et Anne précisent à quel point il est important de montrer des choses différentes au public bénéficiaire et de multiplier les tentatives d’ouvertures. 2 combats pour changer les choses se profilent : combat contre l’addiction et combat pour mieux comprendre d’où viennent les blessures. En effet, pour 8 ex détenus sur 10, à la sortie de prison, des addictions ont été développées. L’idée d’intégrer des infirmières sur chaque site pour inciter les ex-détenus à prendre soin d’eux commence à faire son chemin. Un échange avec l’infirmière de Somfy pourrait aider l’association à avancer sur cette question. Cet échange permettrait de mieux comprendre comment il est possible de tisser des liens de confiance permettant aux ex détenus de pouvoir se confier, se livrer et de bénéficier d’une meilleure prise en charge de leur santé. Un doctorant de l’UCLY démarre une recherche au profit des Foyers Matter avec des psychologues et des psychiatres pour travailler sur les blessures de l’enfance et étudier comment les prendre en compte, les traiter.

Tous les volontaires présents témoignent de leur sensibilité à la cause portée par les Foyers Matter tout en faisant état de la complexité du sujet de l’exclusion dans la société dans laquelle nous vivons. Les efforts et la persévérance des Foyers Matter sont immenses, et chacun en est impressionné. Participer aux défis pour les volontaires a été une belle expérience de vie, vécue à la fois comme une chance et une opportunité de pouvoir, avec humilité, apporter quelques idées pour aider l’association

Pour les Foyers Matter, les défis solidaires ont été perçus comme un booster. Il y a un réel intérêt à confronter les actions de l’association avec des personnes novices sur le sujet. Cela permet un enrichissement croisé. Le regard de l’entreprise représente alors une aide et un soutien précieux. Marc et Anne, incitent vraiment les personnes à s’engager, à aller au-delà du soutien pour faire changer les choses ! Une belle histoire démarrée avec les Petite Pierres, poursuivie avec les Défis solidaires et pleine de promesses pour l’avenir.

SIMON DE CYRENE

Aliénor, souligne spontanément pour ouvrir la séance ce qu’elle appelle « l’ambiance covid ». Une période pandémique très lourde et très difficile à gérer à l’échelle d’une Maison. Les personnes handicapées sont plus vulnérables et ont demandé une surveillance accrue par rapport au virus. En février, un cluster dans la maison. Le covid touche alors 8 personnes sur 12 : 2 résidentes et 6 personnes de l’équipe. Il n’y avait donc plus assez de personnes pour accompagner les résidents de la maison. Toutes les personnes négatives au virus ont rejoint leurs familles pour protéger leur santé et pour soulager la maison. Cela n’a pas été facile, y compris pour la vaccination, car les maisons partagées ne sont pas considérées comme des instituts médicaux et n’étaient donc pas prioritaire pour la vaccination par exemple. Aujourd’hui, toute la maison est vaccinée et tout le monde est bien plus serein. Certains projets ont été annulé, comme par exemple, un séjour inter communautés à Lourdes. De nombreuses actions ont malgré tout pu être menées telles qu’accueillir des bénévoles dans la maison pour accompagner les résidents, faire un travail de fond sur les documents officiels et la mise en place de nouvelles procédures, continuer le développement de la dimension spirituelle, mettre en place un atelier « vie affective et sexualité ». Cela fait aussi partie du projet de Simon de Cyrène : par un habitat inclusif, faire que la personne puisse se déployer et devienne actrice de sa propre vie.

Le défi de Simon de Cyrène était de : « Définir une stratégie de prospection pour aider Simon de Cyrène Côte d’Or à mettre en place des partenariats financiers pérennes afin de soutenir le développement de l’association sur le territoire de la Côte d’Or. » Depuis les défis, et ce malgré le contexte très compliqué, toutes les conventions de mécénats et de partenariats ont été revisitées pour faire un point sur l’existant et développer de nouveaux partenariats. Le conseil, issu du défi, de relooker et de préciser le message porté par l’association a été suivi. Un démarchage des entreprises locales a été initié avec un partenariat et un montant par entreprise définit pour 3 ans. Des liens ont été tissés, des évènements de rencontres ont eu lieu. Une seconde proposition issue des Défis Solidaires a été retenue et mise en place : celle de travailler à la construction d’un réseau d’ambassadeurs. L’objet a été le lancement d’une campagne de parrainage pour financer les « ateliers de Simon » et de trouver un parrain pour un « Simon ». Ce sont des lieux où l’on crée du lien autour d’activités proposées par les personnes « cérébro-lésées ». Une campagne sur 3 mois a été lancée pour fidéliser les donateurs avec pour objectif de les inciter à passer au prélèvement automatique afin de pérenniser les dons. La difficulté soulignée par Aliénor est le manque de temps pour continuer à entretenir ce réseau. L’idée de s’appuyer sur des stagiaires a été repartagée en séance. Aliénor va prendre contact avec une école de commerce à proximité pour mettre en place la proposition de missions de stages aux étudiants et ainsi que pouvoir construire quelque chose de pérenne sur la question des partenariats, en posant les bases d’une action de prospection et de fidélisation des donateurs. Ils pourraient alors produire un support et des outils pour que l’association soit autonome. La question du « faire connaitre l’association et de la recentrer au cœur de la ville » est de nouveau évoquée avec une belle piste, celle de contacter les mairies des communes de l’agglomération dijonnaise et de pouvoir bénéficier de leurs espaces publicitaires. Ces espaces permettraient alors à l’association d’être plus visible. Des pistes de mécénat de compétences en marketing pour bâtir et préciser et écrire le message ont également été évoquées.

Pour les salariés volontaires, c’est bien l’authenticité de cette rencontre qui a été marquante. Aliénor a partagé avec le groupe les réussites de la maison, mais aussi les questions et les freins pour les différentes actions entreprises. Chacun a eu à cœur d’être encourageant et force de proposition, un enrichissement mutuel, nourri par le plaisir de se retrouver et de continuer à cheminer ensemble.

Pour Aliénor, plaisir et émotion étaient présents… l’échange lui aura surement redonné de l’énergie pour continuer à travailler sa problématique de prospection. Aliénor en a profité pour passer un message « si vous connaissez des jeunes entre 18 et 24 ans, qui cherchent leur voix, proposez-leur de rejoindre la maison et de contribuer à la mise en place du projet de vie des résidents. Un engagement de 10 mois est à saisir pour vivre une expérience unique ! », message transmis !

 

 

 

 

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